mardi 5 janvier 1999
La route de Dakar
Après avoir payé le gîte, nous prenons la route de Dakar. La végétation change de plus en plus. Herbes, baobabs, arachides. Le ciel est légèrement voilé, sûrement à cause de la proximité de la mer. Nous rencontrons pas mal de barrages de policiers, à peine corrects. Ils recherchent le petit détail qui ne va pas pour encaisser un petit cadeau d’arrangement. Nous déjeunons dans un petit snack de Mékhé. Comme cela coïncide avec la sortie de l’école, nous avons droit à un attroupement d’élèves autour de nous. A Thiès, nous perdons la route et visitons par erreur le centre ville qui n’a pas grand intérêt. Une espèce de flic nous arrête pour contrôler nos papiers. Il s’aperçoit qu’il y a une erreur sur notre attestation d’assurance. Elle est datée du 3 janvier 1998 au lieu du 3 janvier 1999. Bien entendu, l’occasion est trop belle. Il veut saisir la voiture pour défaut d’assurance. Nous négocions et lui glissons discrètement un petit billet. Il devient soudainement tout gentil. Il nous propose même de nous accompagner jusqu’à la sortie de la ville en contournant le barrage de police de la sortie qui, parait-il, est très pénible. Nous voulons corriger la date à la main pour éviter d’autres ennuis. Mais pas de bol, nous tombons sur un nouveau barrage qui, bien entendu, s’aperçoit de l’erreur. Et rebelote… Il nous laisse finalement passer en nous demandant d’aller régulariser ça à Dakar. Nous n’y manquerons pas. Les faubourgs de Dakar sont plutôt assez misérables. Il y a plein de voitures d’occasion au bord de la route, sans doute venues par bateau. Il y en a tellement que ça doit être difficile de bien vendre son véhicule ici. La circulation en centre ville est infernale. Nous sommes coincés dans les bouchons durant plus d’une heure. J’en profite pour acheter un poste autoradio pas trop cher à un petit vendeur de rue. On trouve enfin l’hôtel Océanique où nous a donné rendez-vous Boris, un ami de Xavier qui habite à Dakar. Boris vient de vendre sa voiture, une 605 à un bon prix. Il est content mais pas très à l’aise car il a sur lui la liasse de billets de la vente. Il nous recommande un autre hôtel un peu moins cher. Le problème, c’est que c’est aussi un bordel. C’est dommage car il avait une jolie cour intérieure. Nous préférons l’hôtel Océanique. On trouve une chambre à trois lits pour pas trop chère. Nous allons dîner dans un nouveau restaurant tenu par d’anciens routards. Dorades grillées et attiéké au menu. Xavier en profite pour parler affaire avec un type qui est intéressé par des vieux bus. Xavier est le patron d’une société de transport de bus et d’une agence de voyage. Il a plusieurs fois traversé le désert par Tamanrasset. Style ancien baba-cool qui a bien réussi. Nous raccompagnons Boris chez son logeur, un sénégalais qui travaille dans les assurances. Nous rentrons à hôtel par la corniche qui, parait-il, est très mal famée, surtout la nuit.
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