mercredi 20 janvier 1999

La frontière burkinabé

Je me lève à 5 heures du mat. Je prends une douche et prépare mes affaires pour le départ en essayant de ne pas réveiller Cyril. Dehors, il fait nuit. Le gardien est à peine réveillé. Il n’y a personne dans les rues de Bamako. Je m’arrête prendre de l’essence dans une station service toute neuve. Sur la route, j’ai droit à un beau levé de soleil. Aux barrages routiers, je fais un grand signe de la main et les flics me font signe de passer. La végétation devient de plus en plus verdoyante. Je préfère passer par la route du sud qui est moins fréquentée que par celle de Ségou. Elle est goudronnée jusqu’à Sikasso. A Sikasso, un policier me demande mes papiers. Il a l’air contrarié car il ne voit rien qui puisse être reprochable. Il finit par me laisser passer. Avant de passer la frontière, je m’arrête déjeuner dans un restaurant où je mange une omelette et des frites. A coté de ma table, deux touristes belges se font baratiner par un faux guide du type rasta. De Sikasso à la frontière, il faut se taper 44 kilomètres de piste moyenne. Le passage de la police malienne se déroule sans problème. Un policier me demande même de passer devant tout le monde. A la douane malienne, c’est à peine si je ne réveille pas le douanier qui dormait paisiblement. Il me réclame mon passavant et retourne se coucher. Je retrouve le goudron et j’arrive enfin à Koloko au Burkina Faso. Le douanier burkinabé est super sympa. Il me souhaite la bienvenue au Burkina. Même accueil à la police. J’ai l’impression de retrouver un pays civilisé. Il me donne mon laisser-passer touristique pour une durée d’un mois. La route est toute neuve jusqu’à Bobo. Finalement, j’aurai mis moins de temps que prévu. Arrivé à Bobo-Dioulasso, je suis surpris de ne pas voir grand monde dans les rues. J’apprendrai plus tard qu’il y a une grève générale pour protester contre la mort suspecte d’un journaliste. Je retrouve avec un peu de mal la maison de Francis et Léonie. L’accueil est plutôt froid. Francis n’est pas là. Il est en mission en Guinée. Léonie est plus préoccupée par les travaux de sa chambre que par mon arrivée Le fiston, Gaël, est carrément casse-couille. En sortant de chez eux, je m’aperçois que j’ai crevé une roue. Décidément, j’ai des pneus de mauvaise qualité. Je le change. Finalement, je vais aller passer la nuit à l’hôtel car Léonie ne me le propose pas. Dans le centre ville, à l’hôtel de l’Entente, je trouve une chambre au deuxième étage avec balcon et vue sur la ville pour un prix modique. Il faudra que je mette une moustiquaire car ça pullule de moustiques. Je vais dîner seul au restaurant de l’hôtel puis je vais me coucher.

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