vendredi 25 décembre 1998
Agadir
Après une bonne nuit et un bon petit déjeuner, nous préparons le départ pour une longue étape. Nous apercevons une fuite d’huile sous le camion. Franck et Félix me font croire que la boite de vitesse est cassée et qu’il faudra rester ici quelque jour pour la réparer. En fait, la fuite provenait d’un vérin qu’on transporte dans la benne et qu’on n’avait couché. La route à travers la montagne est très belle. Des paysages lunaires et beaucoup de culture dans les vallées. Nous nous arrêtons chez un marchand d’huile d’olive qui nous montre son pressoir. On en profite pour lui acheter des olives vertes et noires et des dates. Nous traversons Marrakech sans nous arrêter car nous voulons atteindre Agadir ce soir. Agadir est une ville très touristique de constructions modernes. Comme elle a été complètement reconstruite dans les années 60 à cause d’un tremblement de terre, elle a peu d’intérêt. Nous nous promenons le long de la plage bourrée de touristes européens et de restaurants chics. Nous dînons dans l’un d’eux. La bière en pression coûte 30 francs la chope! Plus cher qu’à Paris. J’ai le droit à une discussion conflictuelle avec Franck et Félix sur les comportements de chacun. Je mets ça sur le compte de la fatigue. Je leur explique que je n’ai pas tout à fait la même conception du voyage qu’eux. Mon but n’est pas uniquement d’acheminer un camion au Burkina mais aussi de prendre mon temps et de visiter tranquillement les pays traversés. Crevé, je vais dormir dans le camion qui est garé sur le parking de la plage. Félix et Franck vont passer la fin de la soirée dans une boîte de nuit avec putes et alcool. On n’est décidément pas du même monde.
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