C’est le jour du départ. J’angoisse à l’idée de retrouver le froid et la pollution parisienne. Un monde fou vient m’accompagner à l’aéroport : Félix, Cita, Noëlla, Edwige, Jean de dieu, Banagoun, François, Jean-Philippe, Shérif, et d’autres dont je ne me souviens plus des noms. C’est un moment émouvant, surtout quand il s’agit de l’aboutissement d’un tel voyage. Ce qui me soulage, c’est que je sais que je reviendrai bientôt…
Voici l'itinéraire complet :
La traversée du Sahara
jeudi 11 février 1999
mercredi 10 février 1999
Le camion de Félix est enfin dédouané
Félix va dédouaner son camion. Nous avons la visite de François et Jean-Philippe Tollet, des amis de Félix. Ils viennent de traverser le désert. Ils n’ont pas eu trop de difficultés. Je vais faire un tour au marché avec Jacqueline et d’autres touristes français très sympas. J’achète une machine à calculer pour Noëlla qui en a besoin et n’osait pas me le demander. Félix est tout content d’avoir récupéré son camion.
mardi 9 février 1999
Retour à Ouagadougou par le bus
Je suis réveillé par les psaumes du gardien témoin de Jéhovah. Je passe voir mes messages sur internet. J’ai deux mails de Delphine et un de Philippe Heusèle. Après avoir déjeuné à l’Entente Plus, Thierry dit Guff et Yannick dit Triffon m’accompagnent à la gare routière. Le voyage se passe très bien. La climatisation est un peu forte mais le service des stewards est impeccable. Nous faisons une halte à Boromo où j’achète des galettes sucrées aux sésames. J’arrive en début de soirée à Ouaga. Cita a bien pensé à acheter mon billet d’avion. Félix me dit avoir reçu un coup de téléphone de Franck qui me demande d’avancer la somme pour le dédouanement du camion. Il me remboursera en France. Nous mangeons des brochettes et du poisson au bord de la route avec toute la famille.
lundi 8 février 1999
La vente ne se fait pas
Nous sommes réveillés de bonne heure par le père de Maïssata qui est venu avec son garagiste. Ce dernier lui déconseille d’acheter le minibus car il ne lui parait pas adapté aux pistes de la région. Il n’a pas vraiment tort. Bien qu’elle n’y soit pour rien, Maïssata s’en veut un peu de nous avoir fait espérer. Nous lui faisons nos adieux. Nous décidons de retourner à la villa sur la route d’Orodara que les savoyards avaient louée lors de leur dernier passage à Bobo. Nous mangeons un poulet dans un resto près de la voie ferrée. Pour récupérer de la dernière nuit, nous faisons une bonne sieste puis un Scrabble au calme. Nous nettoyons le minibus qui en avait bien besoin. Puis, nous passons à la gare routière pour que je réserve une place dans le bus de Ouaga pour demain. Nous allons dîner à l’Entente Plus où nous avons rendez-vous avec un autre acheteur potentiel. Avant de m’endormir, je pose ma moustiquaire par précaution. Je crois que j’ai bien fait.
dimanche 7 février 1999
Chez Maïssata
Nous appelons Maïssata pour l’informer de notre arrivée et lui donnons rendez-vous à midi devant notre hôtel. Après un petit déjeuner copieux, nous allons consulter nos messages sur internet. J’ai un nouveau message de Delphine et un autre d’Edith. A 13 heures, Maïssata arrive enfin. Nous allons manger un riz sauce chez elle. Son père passe voir le camion. Il a l’air d’être intéressé. Il nous demande d’aller voir son garagiste cet après-midi pour contrôler son état mécanique. Nous allons faire la sieste chez Maïssata. Ils ont sorti des matelas dans la cour spécialement pour nous. Nous avons la compagnie d’un petit singe. Heureusement, il est attaché à un arbre par une laisse car il a l’air un peu agressif. On s’ennuie un peu. La visite chez les mécanos se passe bien mais il faut attendre ce soir la réponse du vieux. Le soir, nous décidons d’aller manger une brochette à l’Entente Plus. Maïssata nous en veut un peu de ne pas être resté chez elle pour manger le foutou de maïs qu’elle nous avait préparé. On lui explique qu’on avait envie de sortir un peu. La nuit a été plutôt mouvementée. Maïssata veut absolument qu’on dorme dans sa chambre. Comme on ne veut pas la déranger, on lui fait comprendre qu’on préfère dormir dans le minibus. Maïssata insiste lourdement. Pendant la joute amicale dans le minibus, je laisse tomber ma cigarette allumée sur le siège arrière. Impossible de la retrouver. Finalement, Maïssata nous laisse tranquille. Pendant la nuit, une drôle d’odeur de brûlé se fait sentir. C’est la mousse du siège qui brûle. On l’éteint en urgence avec de l’eau. L’odeur du brûlé mouillé est insupportable. En plus, ça a l’air d’attirer nos amis les moustiques. On ne peut pas dire que la nuit fût bonne.
samedi 6 février 1999
En route vers Bobo
Nous visitons le centre d’accueil qui sert aux gens de passage. C’est là qu’a atterri tout le matériel de la croix rouge qu’on transportait dans le camion. Quand je repense à toutes les galères qu’on a eu durant le voyage et que la croix rouge n’a pas bougé le petit doigt pour nous aider à Ceuta, ça me déprime. Et tout ça pour quelques touristes blancs de passage. Félix distribue aux petits enfants des petits jouets qu’a apporté Thierry. Ils sont mignons comme tout. Pour déjeuner, on tue une chèvre en notre honneur. Nous reprenons la route de Bobo en début d’après-midi. La piste est encore plus mauvaise que d’habitude. Nous découvrons une grosse hernie sur le pneu arrière. Nous arrivons à Bobo à la tombée de la nuit, bien fatigués. Comme il n’y a plus de place à l’hôtel de l’Entente, nous allons au Sabba hôtel, pas si mal pour le prix, avec télévision et douche chaude. On va dîner à l’Eau Vive, un restaurant tenu par les bonnes sœurs. C’est très bon.
vendredi 5 février 1999
En Pirogue sur le Sourou
Très tôt le matin, j’entends vaguement une conversation entre Félix, Paul et Jacqueline. Ils ont l’air de discuter des suites à donner au départ d’Anne-Marie. Nous partons vers midi visiter la région du Sourou. Nous louons une barque pour aller voir les hippopotames. Félix et Thierry n’étant pas très rassurés par la stabilité des pirogues, préfèrent rester nous attendre au village. C’est très agréable de flotter sur le fleuve. Nous avons la chance d’apercevoir une dizaine d’hippopotames qui jouent dans l’eau. Nous n’approchons pas trop car il y a des petits et les mères risquent d’être dangereuses. Au retour, nous allons manger du ragoût d’igname dans un campement non loin de là. Nous arrivons en fin d’après-midi à Zaba, le village d’enfance de Félix. L’accueil est très chaleureux, comme d’habitude. Nous avons le droit au chant des femmes, à la bienvenue du griot et bien sur, au dolo, la bière de mil locale. Paul a beaucoup bu. Félix craint qu’il fasse une bêtise. Je dors dans la même case que la dernière fois. Sauf que cette fois-ci, je n’ai pas vu de gros rat noir.
jeudi 4 février 1999
Chez Paul à Tougan
Nous passons la matinée tranquillement chez Paul. On en profite pour faire un peu de linge et pour lire dans le hamac. Nous allons faire des courses au marché. On y trouve des tomates et des oignons. Jacqueline prépare une super ratatouille et de la salade. Nous jouons au Scrabble avec Paul, Thierry et Yannick. Je gagne. Le soir, Félix nous retrouve au Nervoya avec pas mal de retard car le taxi-brousse n’a eu que des problèmes.
mercredi 3 février 1999
Départ pour Tougan
Grâce au minibus de Thierry, nous chargeons et ramenons le vérin chez Félix sans trop de difficulté. Je sens que Félix est soulagé de le récupérer. Dans l’après-midi, nous prenons la route de Tougan. Félix nous rejoindra demain en taxi-brousse. Le minibus roule bien. On avale pas mal de poussière. Nous arrivons juste avant la tombée de la nuit. Paul, le frère de Félix, n’est pas chez lui. Nous le retrouvons au bar Nervoya. Apparemment, il a bu beaucoup de bières. Il est un peu soûl. Il n’arrête pas de me taxer des clopes. Bref, ce n’a pas l’air d’aller très fort pour lui. En fait, sa femme, Anne-Marie, a fait ses valises. Ce n’est pas la joie.
mardi 2 février 1999
Les photos de la soirée
A mon réveil, je vois Félix en train de refaire son apatame. Maïssata nous rend visite pour nous montrer les photos de la soirée de samedi au Harlem. Elles sont sympas. Nous passons chez Photolux pour en faire des doubles. Puis elle m’accompagne à l’hôtel de Thierry et Yannick qui réparent le démarreur de leur minibus. Après, je vais voir si j’ai des messages sur internet. J’en ai un de Delphine qui me souhaite un bon anniversaire. Je déjeune avec les savoyards, puis je retourne chez Félix. Nous décidons d’aller dès demain récupérer le vérin et le ramener chez Félix. Le soir, nous allons dîner au bord de la route. J’ai dis à Félix qu’il valait mieux qu’il ne nous accompagne pas à Tougan car il est plus utile ici pour régler les problèmes de son camion. Il a l’air vexé. De toute manière, Jacqueline viendra avec nous.
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